Logick, or, The key of sciences, and the Moral science, or, The way to be happy the former directing our understanding how to reason well of all things, and the latter guiding our will to an honest and vertuous life : both very useful to learn French and English / by Peter Berault.

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Title
Logick, or, The key of sciences, and the Moral science, or, The way to be happy the former directing our understanding how to reason well of all things, and the latter guiding our will to an honest and vertuous life : both very useful to learn French and English / by Peter Berault.
Author
Berault, Peter.
Publication
London :: Printed by Thomas Hodgkin,
1690.
Rights/Permissions

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Subject terms
Logic -- Early works to 1800.
Ethics -- Early works to 1800.
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http://name.umdl.umich.edu/A27445.0001.001
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"Logick, or, The key of sciences, and the Moral science, or, The way to be happy the former directing our understanding how to reason well of all things, and the latter guiding our will to an honest and vertuous life : both very useful to learn French and English / by Peter Berault." In the digital collection Early English Books Online 2. https://name.umdl.umich.edu/A27445.0001.001. University of Michigan Library Digital Collections. Accessed June 15, 2024.

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AU Tres Honorable CHARLES, Comte de Dorset, & de Midle∣sex, Grand Chambellan de la Maison du Roy, &c.

Mon Seigneur,

TOƲT le Monde convient que l'Entendement, & la volonté sont les deux principales Puissances de nôtre Ame; & vôtre Grandeur sçait mieux que moy que, comme les Actions de l'Entendement, entant qu'elles peuvent être dirigées à bien raisonner de toutes choses, sont l'Objet de la Logique; ainsi les Acti∣ons de la volonté entant qu'elle's

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se peuvent conduire á l' Honêteté, & Bienseance, sont celuy de la Morale. Car comme toute la Logique consiste dans ces trois Actions de nôtre Esprit, bien penser, juger Sainement, & raisonner justement: Ainsi toute la Morale peut être reduite dans ces trois points, honêtement vivre, n'offencer personne, & rendre à un châcun ce qui luy appartient. Qui donc Sçait bien concevoir les choses, qui se presentent à son Imagi∣nation, en faire un bon jugement, & en tirer de veritables consequences, il peut legitimement passer pour un bon Logicien; pareillement qui Sçait tel∣lement conduire sa volonté, qu'il ne pratique rien que des Actions justes, & vertueuses, celuy là sans aucun doute possede entierement la Morale.

La Generosité, Mon Seigneur, que vous m'avez fait paroître en recevant favorablement mes autres petis Livres, me presse depuis long temps

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de donner à vôtre Grandeur quelque legere marque de Reconnoissance; & si j'ay differé jusqu'à present, e'est que je n'avois pas un Sujet si propre que celuicy pour être dedié à vôtre Grandeur, dont l'Entendement est extraordinaire dans les choses qui dependent de l'Intelligence, & dont la volonté est toûjours portée à pra∣tiquer de loüables Actions. Mais peutêtre qu'en publiant vôtre Merite, je trahis vôtre Modestie, & il se peut faire que j'offence au moment que je tâche de plaire. Quand bien vôtre Grandeur devroit être fachée contre moy, je ne puis pourtant taire ces Qualitez qui sont en elle, & qui sont si connües dans ce Royaume: Car tous ceux, qui ont l'Honneur de frequenter vôtre Grandeur, n'ignorent pas que vôtre Esprit est orné de bel∣les Connoissances; & ceux qui ont eu le plaisir de lire vos Ecrits, con∣fessent tous unanimement que vos Pen∣seés sont riches, que vos Expressions sont

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fortes, que vos Paroles sont Empha∣tiques, & que vous êtes le Favory d' Apollon. Toute l' Angleterre con∣noit vôtre Zele pour la verité de la Religion, & pour les Loix êtablies dans ce Royaume, comme aussi vôtre genereux Naturel, qui toûjours pre∣vient ceux qui attendent du Bien de vous. Il est certain que vous ne confondez point l'apparence avec la Verité; Vôtre Conscience n'est point erronée; vous êtes Ennemy de toutes les Grimaces de Rome, &, pour tout dire en deux mots, il n'y a rien en vous qui ne soit Solide, & Glorieux. Le choix, que leurs Ma∣jestez ont fait de vôtre Grandeur en∣luy confiant les plus considerables Employs de ce Royaume, n'est il pas une preuve convaincante que tout ce que j'ay avancé est sans Flaterie, & sans doute?

Je finis cette Lettre, en vous sup∣pliant humblement d'accepter ce petit ouvrage. J'espere que vous luy don∣nerez

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un bon Accueil, puisque'c est un Sujet que vous connoissez parfaite∣ment, & au quel vous prenez beau∣coup de plaisir; J'espere aussi que vôtre Grandeur agréera mes Efforts, pour rendre à un châcun aysé ce dif∣ficile Art de Logique, dans lequel aussi bien que dans la Morale je pense avoir plus fait qu'on ayt encor fait dans l'une & l'autre Langue pour regler les Penseés, les Paroles, & les Actions. Pardonnez ma Hardiesse; Vivez long temps, & heureux; & permettez moy de publier que je suis,

Mon Seigneur, Vôtre tres Humble, tres Obeissant, & tres Affectionné Serviteur PIERRE BERAULT.

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