Ortho-epia Gallica Eliots fruits for the French: enterlaced vvith a double nevv inuention, vvhich teacheth to speake truely, speedily and volubly the French-tongue. Pend for the practise, pleasure, and profit of all English gentlemen, who will endeuour by their owne paine, studie, and dilligence, to attaine the naturall accent, the true pronounciation, the swift and glib grace of this noble, famous, and courtly language.
Eliot, John.
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Le ieu des dets. Chap. 8.

ALLons au berlan pour hasarder chacun son escu.

Ie n'ay qu'vn demy-escu à perdre.

Si ie pensoye perdre, ie ne iouroye pas vn Liard.

Apportez des dets icy.

Voyciles boeufs, les osselets!

Iouons à la chance à trois dets.

Ie veux iouer à la raffle, ou à la chance à deux dets.

Que iouez vous compagnon?

Ce quart d'escu seulement.

Ie l'ay gaigné.

Non, non, nous ne iouons pas de bon encores.

Ie l'ay gaigné, & le veux auoir.

Tu n'emporteras pas mon quart d'escu ainsi Pourquoy?

Pource que ie l'ay perdu seulement par vn point.

C'est assez pour perdre d'vn point.

Par vn point Saint Martin perdist son manteau.

Par dieu vous me payerez pourtant.

Il y a bien autre chose.

Page  59Et quoy?

Vous estes vn pipeur des dets.

Ces dets sontrongnez, ils sont faux.

Ils sont pleins de Mercure, ou d'or au dedans.

Que diable de larron es tu?

Que canaille voyci?

N'es tu pas vn gueu pour affronter les gents ainsi?

Regardez, ces dets ne font que les bas points.

Ils sont hauts & taillez en bihay.

Vous estes vn fin ladre.

Allez au diable.

Oste toy d'icy, larron, ou ie te perceray la main auec mon poignard.

Ne retournez plus ceans, si me voulez accroire, auec voz bar-quatre-trois:

Via, camina alla forca.