Abhandlungen zur Geschichte der Mathematik.

1. Les fragments mathematiques, imprimes pour la premiere fois, sous
le titre ci-avant, a la fin du volume R. DESCARTES Opuscula posthuma,
physica et mathematica (Amstelodami, Ex Typographia P. et J. BLAEU.
Prostant apud JANSSONIO-WAESBERGIOS, BooM, et GOETHALS. M.DCCI), n'ont
guere, malgre le nom de leur auteur, attire jusqu'a present l'attention des
mathematiciens ni de leurs historiens. Cette indifference s'explique par la
difficulte qu'il y a en realite a se debrouiller au milieu d'un texte, d'une
part, compose de notes qui n'avaient jamais ete destinees a l'impression,
et, de l'autre, passablement, defectueux, tant par les fautes typographiques
dont il fourmille, que par celles qu'on doit imputer au copiste qui a transcrit
l'autographe 1).
Amene a etudier ces fragments pour en donner une nouvelle edition
dans les (Euvres de DESCARTES actuellement en cours de publication,
j'estime qu'ils peuvent donner matiere a une analyse offrant quelque interet. Sans apporter, bien entendu, des revelations inesperees, cette etude
peut fournir des details historiques curieux, et jeter un peu de lumiere
sur les dessous ignores de la mathematique de DESCARTES.
2. Avant tout, il importe de preciser autant que possible, le veritable
caractere de ces fragments.
Les premiers editeurs, dans leur Praefatio, ne donnent aucun renseignement sur la fapon dont ces Excerpta auraient ete tires des Manuscrits de
DESCARTES. Ils emettent, sans insister, l'idee que l'on pourrait y voir soit
une partie, soit un echantillon d'un ouvrage plus ou moins considerable,
comme l'Algebre ou comme l'Introducction ä la Geomnetrie mentionnees par
BAILLET (dans sa Vie de Monsieur DESCARTES). Ils ajoutent enfin, ce dont
on ne pourrait guere se douter, que les premieres pages ont ete corrigees
d Viro quodam hatrin rerum peritissimo, lequel y aurait nmeme ajoute
deux figures.
I1 faut ecarter absolument l'hypothese emise. A la verite, il y a eu
1) 11 y a notamment, sans compter diverses omissions, d'assez frequentes
transpositions, provenant sans doute de l'intercalation, a une mauvaise place,
d'additions marginales.