Abhandlungen zur Geschichte der Mathematik.

Note sur le caractere geometrique de l'ancienne astronomie. 279
les Astronomes a la Physique, c'est-a-dire a cette partie de la Philosophie
que nous appelons Cosmologie. Pour les Anciens, a partir du temps
dARIsTOTE, ~<c'est la Physique qui fournit au moins les prineipes des explications>, remarque P. TANNERY; ~l'astrologie [l'astronomie] n'intervient
que pour le developpement mathematique de ces principes~2). ~Les mathematiciens, d'apres ARISTOTE, dit de meme SCHIAPARELLI, en faisant des
hypotheses astronomiques ne cherchent pas a determiner comment les choses
sont vraiment dans la nature, mais seulement a representer les mouvements
celestes d'une maniere qui ne repugne pas aux phenomenes et soit commode pour leur caleul et leur prediction.~ 3)
Dans ses belles etudes sur les systemes de Grecs, SCHIAPARELLI a mis
en lumiere, relativement a cette distinction entre l'Astronomie et la Physique, un passage de POSIDoNIUS, resume ou cite par GEMINUS et conserve
par SIMPLICIUS, ou cette distinction est fortement marquee. Nous nous
contenterons d'en citer la conclusion: ~<OAco yaQ ovx a" rOodTrQoyov TO
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a peu pres ainsi: ~D'une maniere absolue, il n'appartient pas a l'astronome
de savoir ce qui est fixe par nature et ce qui se meut; mais parmi les
hypotheses relatives a ce qui est immobile et a ce qui se meut, il examine quelles sont celles qui correspondent aux phenomenes celestes. 11
doit recourir au physicien pour les principes [de ses recherches, afin de
savoir, par exemple] que les mouvements des astres sont simples et regu2) Recherches sur l'histoire de l'astoonomie grecque (Paris, GAUTHIER-VILLARS,
1893), p. 28.
3) Origine del Sistenma planetario eliocentrico pressi i Greci (Memorie del
R. Istituto Lombardo, Classe di scienze matematiche e naturali, Vol. XVIII-IX della
Serie III - Fascicolo V, 1898), p. 70. Un expose detaille de l'evolution purement
g4ometrique des divers systemes de l'ancienne astronomie, principalement d'apres
SCHIAPARELLI, se trouve dans THIRION, Pour l'astronomie grecque (Revue des questions
scientifiques, Louvain, 1898, 2e serie, t. XV, pp. 5-47, 435-475; t. XVI, pp. 111-158).
4) Nous citons ce passage d'apres le Memoire de SCHIAPARELLI indique plus
haut (p. 100), et nous lui empruntons lt substance de notre traduction (p. 85).
SCHIAPARELLI avait dejä attire lattention sur le passage de PosIDONIus dans son
celebre Memoire sur les Precurseurs de COPERNIC dans l'antiquite. Voir la traduction allemande de CURTZE: Die Vo rliäfer des COPERNICUS im Alterthum (Leipzig,
1876, QUANDT und HÄNDEL), pp. 68 —70 note; pp. 102-103, no XL.