Abhandlungen zur Geschichte der Mathematik.

~Mathemata mathematicis scribuntur." COPERNIC.
1. Objet de la presente note.') Les travaux de BÖCKH, de TH.-H. MARTIN,
de SCHIAPARELLI, de P. TANNERY et de leurs continuateurs sur l'astronomie
des Grecs; ceux des savants qui, avec CURTZE, ont fait connaitre la vie et
l'oeuvre de COPERNIC; les recherches qui ont abouti a la publication complete du proces de GALILEE et a celle d'une nouvelle edition de ses
oeuvres; enfin des ecrits recents de POINCARE et de DUHEM sur la philosophie des sciences physiques, ont attire l'attention sur le role preponderant qu'a joue dans le passe et que jouera dans l'avenir, l'explication purement geometrique, ou si l'on veut, cinematique, des phenomenes naturels.
Neanmoins, on n'a pas encore reuni, jusqu'a present que nous sachions, dans un ecrit special, les temoignages anciens et modernes qui
prouvent que, depuis deux mille ans, il y a une tradition de plus en plus
claire tendant a etablir cette proposition fondamentale: ~Pour qu'une
theorie scientifique (quantitative) de l'Univers soit satisfaisante, il suffit qu'elle rende compte des phenomenes, au point
de vue purement geometrique ou cinematique.~
Si nous en avions eu le temps, nous eussions voulu tenter la collection de textes dont nous venons de parler; mais a defaut du memoire detaille qu'il nous a ete impossible de faire, nous croyons utile d'en donner,
dans cette note, au moins une esquisse, ou plutot d'en reunir quelques
fragments qui pourront faire connaitre la tendance generale de la science,
signalee plus haut.
2. Les sept systemes de l'ancienne astronomie. On peut distinguer
dans l'ancienne astronomie, sept systemes pour rendre compte des mouvements celestes: 10 Le systeme du feu central, de PHILOLAUS. Dans ce
systeme, un astre imaginaire (l'Antiterre), la Terre, la Lune, le Soleil, les
cinq planetes (Mercure, Venus, Mars, Jupiter et Saturne), et enfin la sphere
des etoiles fixes, circulent autour du centre du monde, occupe par le feu
1) Nous appelons ancienne astronomie (nous ne disons pas astronomie
ancienne) celle qui, de PHILOLAUS a TICio BRAHE, explique les mouvements
celestes par la combinaison de mouvements circulaires. Pour nous, l'astronomie
moderne commence avec KEPLER.