Nouvelles études sur l'histoire de la pensée scientifique, par G. Milhaud.

DESCARTES ET NEWTON

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rite, et devant, conmme chez Descartes. s'imposer aux
faits. Elles sont tirees par induction de quelques
exemples simples, et, traduites en nombres, elles apportent la precision necessaire pour nietire en equations
les problenes plus complexes que posera l'experience.
Ce sont des donnees concretes que les sens nous revelent, mais que l'entendement doit interpreter. Elles
sont formees par l'adjonction du principe des mesures
a la part d'intuition qu'elles tiennent de leur origine
meme. Par elles Newton realise dans la science la premiere apparition de l'esprit positif.
Mais pour que les equations des problemes du mouvenent puissent s'ecrire, les definitions ne sont pas
suffisantes. II faut etablir une serie d'axiomes, ou lois
du louvellent. C'est ce que Newton fait, a la suite des
definitions, comme Euclide, mais sans que la forme geometrique et deductive soit au fond essentielle a sa
pensee.
Descartes, separant la matiere et le mouvement,
etait oblige de chercher la cause de ce mouvement, et
des qualites de la cause, c'est-a-dire des qualites de
Dieu, il deduisait les lois. L'experience et le calcul venaient bientot avec Newton montrer la faussete des deductions cartesiennes, et consommer la separation de la
metaphysique et de la mecanique. Aux principes cartesiens succedent la loi d'inertie, qui sert a definir la
force, le principe de l'egalite de l'action et de la reaction, tout a fait important aux yeux de Newton, et qui
acheve de permettre la mesure des forces, -- le principe de l'independance des effets des forces, qui a rendu possible l'application du calcul a la dynamique et
a la physique elle-meme, du moins tant qu'elle reste
sur le terrain des forces mnecaniques. 11 n'a manque a
Newton que de degager le principe des vitesses vir