Les étapes de la philosophie mathématique, par Léon Brunschvicg.

CONCEPTUALISME ET INTELLECTUALISME 533 élémônts 1 ~, et M. Poincaré donne cette règle de ~.ne jamais envisager que des objets susceptibles d'être définis en un nombre fini de mots2 ~> Seulement cette règle si simple prête dans l'application à plus d'une question litigieuse: ~ Car parmi les mlots en nombre fini, objecte avec toute raison M. Winter, pourront se rencontrer des expressions telles que saussi souvent que l'onveut, 'aussi grand que l'on veut, ou des mots tels que toujours, indéfiniment, irfiniment; sommes-nous bien sûrs, dans ces cas, que la définition n'implique pas, au moins en puissance, l'nEfinitd de mots qu'il faudrait éviter-3? ~ Y eût-il même quelques-unes de ces dernières expressions dont l'empiriste s'interdirait l'usage, il demure essentiel à sa méthode d'approcher ctwiîant qu'il veut le calcul de transcendantes telles que x, ou e en prenant un nombre de plus en plus grandde décimales; il est clair qu'une semblable approximation n'a de sens que par rapport à l'idée de l'opération exacte, que cette idée suppose à son-tour la reality de la grandeur irrationnelle, telle que les résultats de la géométrie élémentaire nous l'imposent. De cette exactitude, come e remarquait déjà du Bois-Reymond, l'empirisme ne peut rendre compte; il ne réussit à créer et à -comprendre son propre langage que pace qu'il y sous-tend les raisonneiments de l'idéalisme. CONCEPTUALISME ET INTELLECTUALISME 336. - De ces doubles difficultés une conclusion se dégage: ce qui a command l'alternative insoluble du renouviérisme et du cantorisme, conçus sous leur formne dogmatique, ce n'a nullement été la science elle-même; c'était une conqeption de la philosophie traditionnelle où l'idée se définit par sa matière. L'existence de l'irifini mathématique devait alors reposer sur l'existence des éléments de représentation qui peuvent le composer, de telle sorte qu'il fallait choisir: ou la notion mathématique de l'infini était une idée positive, et l'infini actuel -était représenté; ou l'infini actuel n'était pas représentable, et la notion d'irfini était une idée illusoire. Mais si on suit une marche inverse de celle de du Bois-Reymond, si on va Ade la science à la philosophie, il n'est plus siûr du tout qu'il y ait lieu d'envisager le problème dan es les mêmes termes. 1..Les c paradoxes, de la théorie des ensembles, AanPaes. scientifiques de 'Élcole Norrnale,,1908, p. 446. 2. La Logiquee e l'infini, Revuee de étaphysique, 1909, p. 482. 3. -,rote sur 'linfiizi en mathnmatiques, ibid., 1911, p. 61 5.

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Title
Les étapes de la philosophie mathématique, par Léon Brunschvicg.
Author
Brunschvicg, Léon, 1869-1944.
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Page 530
Publication
Paris,: F. Alcan,
1922.
Subject terms
Mathematics -- Philosophy

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"Les étapes de la philosophie mathématique, par Léon Brunschvicg." In the digital collection University of Michigan Historical Math Collection. https://name.umdl.umich.edu/aan8827.0001.001. University of Michigan Library Digital Collections. Accessed April 29, 2025.
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