Les étapes de la philosophie mathématique, par Léon Brunschvicg.

LES ELEMENTS DE LA THEORIE DES NOMBRES 8S Ifrai; la relation soustractive est_ pourrait-on dire, une autre façon de lire la relation additive; et de même pour la division par rapport à la multiplication. Seulement, s'il y a symétrie parfaite dans les principes, une dissymétrie remarquable va se trouver dans les conséquenceso Entre entiers positifs toute relation d'addition, ou toute relation de multiplication, reproduit un entier positif. Il n'en est pas de même pour la soustraction et la division; ici on se heurte à des impossibilités, devant lesquelles pourtant l'esprit humain ne peut s'arrêter définitivement; il faudra qu'il brise le cadre de ses préjugés et de ses categories, qu'il renverse les barrières oùi il aurait aimé à s'enfermer. Pour l'étude des fonctions de l'intelligence mathématique, c'est à la consideration de la division que nous devons-nous attacher en premier lieu. De fait, nous avons vu apparaître, dès l'époque du papyrus de RtZhind, les calculs d'ordre pratique qui ont donné naissance à la théorie des fractions, dès l'époque pythagoricienne, les considerations d'ordre spéculatif qui ont donné naissance à la théorie des nombres; et cette antérioriot de 1a division, par rapport à la soustraction, a laissé une trace dans les habitudes des mathématiciens qui rattachent à l'arithmétique les nombres fractionnaires, à l'algèbre les nombres négatifs. LE-S ÉELMENTS DE LÀ THÉEORE DES NOMBRES 30}. - Peut-étre rendra-tion raison de cette antérriorté en observant que, si la division est techniquement moins facile que la soustraction, elle correspond à une operation que les besoins de la vie sociale devaient faire apparaître d'assez bonne heure à tire d'acte nacesaire et d'acte simple l'opération du partage entre plusieurs individus; operation qui, comme ceile de l'échange, impliquait naturellement le maniement des objets, et qui,s 'accompagnant ainsi d&un jeu d'images nouvelles, apportait le soutien d lt'intuition au processes de l'intelligence. D'autre part, les cas d'impossibilité auxquels on se heurtait presque immediaiement ont présenté un tout autre caractère pour la division qu, pour la soustraction. La soustraction est iaritihntiquement impossible quand, de deux nonobr.es quelconques, celui qule l'on deavrait rctra-nc her se trouve plus grand que l'autre: l'ilmpsibilité ne tient nuliement A ce Iqu'il s agit'. de:el ou tel noinibre.. en est tout autrement pour la ivi ion; des dis isio qui puvent se lfaire eac

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Title
Les étapes de la philosophie mathématique, par Léon Brunschvicg.
Author
Brunschvicg, Léon, 1869-1944.
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Publication
Paris,: F. Alcan,
1922.
Subject terms
Mathematics -- Philosophy

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