Les étapes de la philosophie mathématique, par Léon Brunschvicg.

LA THEORIE DU SYMBOLISME 349 peut s'épuiser, se déterminer finalement et s'accomplir,. ~ Seulement le développement des mathématiques modernes ne permet plus que l'on arrête là le débat; on se condamnerait soi-même si on opposait une brutale fin de non-recevoir aux parties de la science qui dépassent les vérités de l'arithmétique élémentaire, et qui se sont manifestées d'autant plus précieuses et d'autant plus fécondes. L'antinomie, que par un brusque retour au dogmatisme de l'antiquité le néo-criticisme avait chassée de la métaphysique, reparaît alors au coeur de la science. D'une part, selon Renouvier, ~ les relations qui appartiennent à la science de la quantité et de la mesure sont toujours dans le fond des relations numériques: elles sont exprimées par des équations entre des quantités évaluées, ou rapportées à leurs unités respectives, c'est4dire entre des nombres2 ~. Et d'autre part, ( l'espace et le temps sont des fonctions générales de tous les phénomènes en tant que sujets à des lois de quantité. C'est par l'intermédiaire de ces fonctions que certains autres peuvent se présenter, sous un certain point de vue, comme des fonctions mathématiques,. Si l'antinomie doit être résolue, il faut que les quantités d'ordre numérique, qui sont discrètes et les quantités d'ordre spatial ou temporel, qui sont continues, n'appartiennent pas au même plan de vérité. La connexion entre le représentatif et le représenté ne s'y fait pas de la même façon. ~ C'est la représentation actuelle qui borne la division, tandis que la divisibilité répond seulement à la représentation possible. ~ 207. - La science de la quantité a donc un double caractère. Tant qu'elle se maintient dans le domaine du nombre, elle est à la fois objective et subjective, elle est la science.dans la pleine acception du terme. Au delà elle n'est plus que subjective (ou objective suivant. la terminologie de Renouvier): ( Voulonsnous parler des quantités? si elles sont discrètes, la division, arrête à l'unité, qui, sous ce point de vue, pose une borne infranchissable en une chose numériquement simple, quelle que soit à d'autres égards sa nature composée. Si elles sont continues, la composition va à l'indéfini, mais de cela mêrme nous avons tiré la conclusion que cette forme de la quantité est purement objective "., 1. Esquisse d'une classification systématique des doctrines philosophiques, t. I, P8g, p. 36.' 2. Premier essai, édit. cit., p. 136. 3. Ibid.. p. t37. 4. Ibid., p. 109. 5. Ibid.: p. 109.

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Title
Les étapes de la philosophie mathématique, par Léon Brunschvicg.
Author
Brunschvicg, Léon, 1869-1944.
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Publication
Paris,: F. Alcan,
1922.
Subject terms
Mathematics -- Philosophy

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"Les étapes de la philosophie mathématique, par Léon Brunschvicg." In the digital collection University of Michigan Historical Math Collection. https://name.umdl.umich.edu/aan8827.0001.001. University of Michigan Library Digital Collections. Accessed April 29, 2025.
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