Les étapes de la philosophie mathématique, par Léon Brunschvicg.

238 LES ÉTAPES DE LA PHILOSOPHIE MATHEMATIQUE LA LOGIQUE DE L ACTUEL 140. -Il semble donc qu'à un moment donné il s'introduise dans la substructure logique du leibnizianisme une diversité de rythme et d'orientation, qui devait en compromettre l'équilibre. Ce serait, selon nous, lorsque délaissant le point de vue de la monade où l'univers s projette sous la forme de la continuity intérieure et de l'idéalité, Leibniz se place au pint de vue de la monadologie qui exige que l'on confère aux monades un ordre de coexistence, qui implique par conséquent, et qui rétablit devant le regard de Dieu même; la réalité du milieu spatial. A ce moment, l'unité cesse d'exprimer la double infinité de l'étendue e de la durée; elle redevient l'élément simple de Pythagore et de Démocrite. L'univers se constitue suivant l'ordre de 'aritlhmétisme ou de l'atomisme. La publication de la Monadologie (dans une traduction laLie, 1721.) fixe les traits populaires du système: ~ La monade don't nous parlerons ici, n'est autre chose qu'une substance simple, qui entre dans les composes; simple, c'est-à-dire sans parties. Et il faut qu'il y ait des substances simples, puisqu'il y a des composes; car le composé n'est autre chose qu'un amas ou aggregaumr des simples. Or, là où il n'y a point'de parties, il n'y a ni étendue, ni figure, ni divisibilité possible. Et ces monades sont les véritables atomes de la Nature, et,.en un n mot, les éléments des choses. ~ L'imagination métaphysique parait aller, comme l'intuition sensible, en sens inverse de la logique e l'idéal. Si, dans les Remarques écrites en réponse à Foucher, Leibniz a dénoncé ~ la confusion de l'idéal et de l'actuel ~, c'est pour réfuter, non seulement ~ ceux qui [composant] la ligne de points, ont cherché des premiers éléments dans les choses idéales ou rapports tout autrement qu'il ne fallait,,, mais aussi ~ ceux qui ont trouvé que les rapports comme le nombre ou l'espace (qui comprend l'ordre ou rapport des choses coexistentes possibles) ne sauraient être formés par l'assemblage des points; [ils] ont eu tort pour la plupart de nier les premiers éléments des réalités substantielles, [comme] si elles n'avaient point d'unités primitives, ou comme s'il n'y avait point de substances simples, En d'autres termes, la suprématie des relations intellectuelles sur la représentation matérielle n'empêche pas ces relations {. G, IV, p. 491.

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Title
Les étapes de la philosophie mathématique, par Léon Brunschvicg.
Author
Brunschvicg, Léon, 1869-1944.
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Page 230
Publication
Paris,: F. Alcan,
1922.
Subject terms
Mathematics -- Philosophy

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"Les étapes de la philosophie mathématique, par Léon Brunschvicg." In the digital collection University of Michigan Historical Math Collection. https://name.umdl.umich.edu/aan8827.0001.001. University of Michigan Library Digital Collections. Accessed April 29, 2025.
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