Les étapes de la philosophie mathématique, par Léon Brunschvicg.

LA LOGIQUE DE DL'IDÉAL 23 l'être dans l'antiquité? dans quelle mesure sont-elles liées aux bases scientifiques de la doctrine? et la richesse extraordinaire dont témoigne la spéculation leibnizierne, n'a-t-elle pas été achetée au détriment de l'homogénéié structurale? Peut-être, en réfléchissant sur la façon dont Leibniz fait servir les procédés qui réussissent dans la science à l'éclaircissement des problèmes métaplysiques, est-on conduit à distinguer deux motifs logiques, motif de l'actuel et motif de l'iddal,.dont Leibniz a marqué avec netteté l'opposition: ~ In actualibus simplicia sunt anteriora aggregatis, in idealibus tour est prius parte ~ - et peut-être y a t-il lieu de se demander si la difficulté essentielle du système, comme aussi son origitalité, ne vient pas du perpétuel enchevêtre ment de ces deux motifs. LA LOGIQUE DE L'IDÉAL 135. -- Quels sont les rapports entre la logique de l'acueI et la logique de l'idéal? En un sens celle-ci est d'un ordre plus élevé que celle-là. L'arithmétique et la géométrie élémentaires ne connaissent que les procédés vulgaires de l'addition et de la soustraction; mais la science générale des grandeurs, à laquelle on-doit le calcul des fractions, ou 1'~ analyse de l'infini ~, suit une marche inverse: ~ Unitatemque esse principium numferi, si rationés spectes, seu prioritatem nature, non si magnitudinem, nam habemus fractiones, unitate utique minores in infinitum. ~ Dans des Remarques de 169a sur les objections de M. Foucher (contre le nouveau système de la communication des substances3), Leibniz décrit avec précision cet ordre idéal: ~ Le nombre, en abstrait est un rapport tout, simple ~, c'est-à-dire qu'il n'est ~ nullement form par la composition d'autres fract t. tions ~ comme, ou 8 qui représentent cependant ses parties. On ne pourra c venir aux plus petites fractions, ou concevoir le nombre comme un tout form par!'assemblage des derniers éléments; il en est de même d'une ligne qu'on peut diviser, tout comme un nombre >~ Ainsi ~ l'6tendue ou l'espace et les surfaces, lignes et points, qu'on y peut concevoir... n'ont point de principes composants, nton plus que le nombre ~. 1. Lettre à des Bosses, du 31 juillet 1706; G, II, -379. 2. Lettre au même. du 14 février 1706; G, II, 300. 3. G, IV, 491 et suiv.

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Title
Les étapes de la philosophie mathématique, par Léon Brunschvicg.
Author
Brunschvicg, Léon, 1869-1944.
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Page 230
Publication
Paris,: F. Alcan,
1922.
Subject terms
Mathematics -- Philosophy

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"Les étapes de la philosophie mathématique, par Léon Brunschvicg." In the digital collection University of Michigan Historical Math Collection. https://name.umdl.umich.edu/aan8827.0001.001. University of Michigan Library Digital Collections. Accessed April 29, 2025.
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