Les étapes de la philosophie mathématique, par Léon Brunschvicg.

LE PASSAGE DU MEÉCANISME AU MATHÉMATISME I43 LE PASSAGE DU MÉCANISME AU MATHEMATISME 91. - Cette conception purement, spirituelle de< la v6rit a une portée universelle; il n'y a pas de faculté, au sens réaliste du mot, qui soit capable de limiter du dehors l'action de l'intelligence. L'intuition sensible, la représentation imaginative ne porte pas sur un domaine -qui soit distinct du domaine de la science intuitive; c'est une vue partielle, discontinue, des choses, qui par le seul progrès de la puissance pensante se résout dans une aperception de la continuité une et infinie, Par suite il n'y a pas de place dans le spinozisme pour la distinction maeebranchiste entre un monde de vérités proprement intelligibles et nécessaires, qui serait l'objet de la mathématique abstraite - algèbre ou géométrie. —, et un monde d'existences cr.6éces par la volonté arbitraire de Dieu et proposes par lui à la sexsibilité de l'homme, auquel s'appliqueraient les lois de la communication du mouvement. A l'opp[osition du mécanisme et du nmathétnaisme, Spinoza substitute une hiérarchie e ndeI nilodes pour l'intelligence d'un mrime universe, comparable à la hiérarchie de la géométrie euclidiernne et de la géométrie cartésienne. Le mécanisme a nour fonction de rnqmener tous les changements de l'univers à des phénomxnes du mouvement, et d'étudier les phénomènes du mouvement à l'aide ce leur image spatial. Tant que cette image spatlale ctemeure le terme ultime de la reduction scientifique, l'univers est an ensemble de réalités dfîiles pal r a figure qu'elles découpent dans l'étendue, et reliées les. unes x aux autres par la loi de leurs déplacerments simultanés ou successifs. Le rapport du tout de la nature à chaoun{e de ses parties esti alors un rapport de nécessité externe; c'est pourquoi dans la IVe partie de l'Ethique la servitude morale apparaît comme le corollaire du mécanisme géométrique, pr, ce point de vue est celui de la pluralile, que Spinoza ne manque jamais de dénoacer conmme abstrait et superfcieel. L'existence in0;épendante des parties, la, multiplicit, en soi ne tiennent pas à l'essence de la quantité; elles expriment une propriété de l'imagination qui traduit et réfracte, qui crée la divisibilité par cette refraction miéme. Prise dans la pureté originelle de sa notion, la quantity est une idée absolue qui oxprime l'infinit6' ~ Si cependant vous demandez pourquoi nous 1. Ref. Int. ~ 67,, 36; tr. Appuhn., p. 277. 2. ilbid,, ~ 65,, 835; p. 276.

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Title
Les étapes de la philosophie mathématique, par Léon Brunschvicg.
Author
Brunschvicg, Léon, 1869-1944.
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Page 130
Publication
Paris,: F. Alcan,
1922.
Subject terms
Mathematics -- Philosophy

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"Les étapes de la philosophie mathématique, par Léon Brunschvicg." In the digital collection University of Michigan Historical Math Collection. https://name.umdl.umich.edu/aan8827.0001.001. University of Michigan Library Digital Collections. Accessed April 29, 2025.
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