Voyage aux Philippines et en Malaisie / par le Dr. J. Montano.

I3AIE DE SANDARAN 187
rencontrer ces d~sagr~ables voisins j'aime mieux mne
trouveria' bord du praw quo, bouscuhi' et nageant au milieu
du Sagaliud. Nous nous amarrons 'a un arbre, car los
forirr6s he'riss~s d'epines nous emp~chent de prendre pied
A terre. La fatigue aidant, je m'endors bion'tot. Je suis r6 -vejihI par un bruit horrible; il me semble quo la forkt
s'kcroule; lo praw, balay6 par los branches et los lianes,
subit un choc violent et se dresse avec, une inclinaison
de 45io; an renversement du courant, l'emharcation a
6vite' et est venu~e so loger dans les branches d'un arbre
Ai demi submerg6. Notre sauvelage occupe lo resto de la
nuit.
8 f~wrier. - Au lever du soleil lo praw est d~gag4; tout
est on ordro; mes ramoeurs roprennent vaillammont lours
~avirons. A 9 heures, la forelt est interrompue par un petit
d~frichement qui s'6tend sur los deux rives. Jo suis an
milieu dos '3uled Upih.
La rive, 6leve'o ot escarpeo, ost converto par los arbres
abattus qui la h~rissent d'un fonillis inextricable. En ce
moment parailt mon ami Ta'rid, Buled Upih dont j'ai fait
la connaissanco 4 Elok Pura,9 et qui parne passablement Jo
malais. ~1 m'indique obligeamment un arbro long d'uno
viigtaino do metres, an tronc uni et glissant dont los
branches plongent dans la rivhiro; c'est le de'barcad~re
des Bule d Upih. Ta'rid mo montre avec complaisance le
domaine de sa tribu, uno dizaine do cases 6parses an
miliou d'nn d~frichement do 2 on 3 hectares, quo la forkt
onvahit de'j'A do toutos parts. Pr~s do la rive, j'aporcois un.potit abri 6leve lA pour d~fendro contre los sangliors la
r~colto do riz, laquello vient d'e'tro onlove'o. Pen d~sireux
do subir pendant plusieurs jours lo contact dos indig~nos,
joeM'V inlstalle, At la grando satisfaction do T~rid qui gagno
ainsi quelques piastres, tout en 6vitant do m'ouvrir son
'int6rieur.