Les hommes de révolution Aguinaldo et les Philippins / par Henri Turot; préface par Jean Jaures.

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78 AkGUINALDO ET LES PIHILIPPINS

Quand, dans la nuit obscure, s'enveloppe le cirneti~ere,
Et que seuls, les morts abandounns y veilleront,
Ne trouble pas le repos, ne trouble pas in mystiar
Si parfois tu entends um accord de cythare on de psalte'rion,
Clest moi, chre. patrie, c'est moi qui te chanterai I
Et quand ma tombe, de tous oublide,
N'aura plus ni croix, ni pierre qui marque sa place,
Laisse le laboureur y tracer un sillon, la fendre de sa hone,
Et que inns cendres, avant de retourner an. n~ant,
Se ineilangent Is la poussi~re de tes pelouses!
Lors, peu. m'importe que tu. m'oubiies,
Je parcourrali tons atmosphisre, tes, rues,
Je semai pour ton oreille la note, vibrante et limpide,
L'arome, la lumi~re, ins coulenr3, le bruit, ie chant aime'
Rdpe'tant is jamais le principe de ma foi.
Qtiand i'ombre de la nuit voilant le cimetiare,
Lea morts abandonngs veilleront en secret,
De leur profond repos respecte le mysst-e;
Si parfois retentit la cithare 16, ere,
0 Mon Pays, c'est moi, rnoi qul te chanterai
Lorsqu'un jour nulle croix sur ma pierre oubli~e'
Ne dira plus la tombe oii je dors enferm6,
Que par le laboureur la terre~soit fouill6e,
Afin qu'avant ci'Atre aun usant tiparpilbie
Ma poussibre se mdle 6 ton sol. bien-aimnC
Ma cendre ainsi pourra voler par i'atmosphare
Es si l'oubli te vient de qui mourut pour toi,
Je revivrai du momns dans la chaade, lumiare,
Las couleurs, les parfums, la chanson douce et fi~re
Q ui radira. toujours la cause de ma. foi.