Les hommes de révolution Aguinaldo et les Philippins / par Henri Turot; préface par Jean Jaures.

08 ~AGUINALDO ET LES PILILIPPINS
-vice s puissent lui Wte utiles pour liii indiquer les
maux dui pays et l'aider A cicatriser la plaie ouverte
par lies relcentes injustices, qu'elle le dise et, conflant dans votre parole de gentilliomme, certain
que Yous ferez respecter mes droits de citoyen, je
me inettrai imrn~diatement aux ordres de Votre
Excellenice qui verra et jugera. la 1oyautW de ma
conduite et la sincdrit de mes engagements. Si
elie repousse mon offre, Votre Excellence saura. ce
qu'elle fait, mieux que personne; mnais j'aurai dans
lFavenir la conscience d'avoir fait tout ce que je devais faire, sans cesser de rechercher le bien de ma
patrie, la conserver 'a l'Espagne par une politique
solide, bas~e' sur la justice et la communaut6 des
int~r ts.
La r6ponse se fit attendre quelques mois, mais
clle vint, et Despujol, en donnant sa. parole de garantir la s~curite' et la libertd de Rizal, l'engageait
vivement A se rendre 'a Manille.
Malgr6 les instances de ses amis qui prdvoyaient
un pi~ge, le pokte s'embarqua en juillet 11792 et
quelques jours apr~~s mit le pied sur le sol natal.
Ce iDespuj ol, auquel Rizal venait ainsi d'ac-~
corder sa confiance, 6tait le m~me homme qui,
plus tard, en qualit6 de gouverneur de Barcelone,
devait pr~sider aux tortures de Monjuich. On
pense ce que pouvait valoir la parole d'un pareii
mnonstre.
Akussi Rizal, At peine d6barqud, fut-il aussit6t ar