Les hommes de révolution Aguinaldo et les Philippins / par Henri Turot; préface par Jean Jaures.

LA DOMINATION ESPXGNOLE 5
dances con-traires aux leurs, ils capitulent, prdf6rant
suivre qu'Otre dcrasds ou que rester au milieu de la
route, seuls, dans l'ombre. A l'heure actuelle, aux
Philippines, nous suivons la i-arche gdndrale avec
an moins trois sikcles de retard: 'a peine corn nenconsnous a~ sortir du mioyen dge: aussi les jdsuites qul,
en Europe, sont la r6action, vuas d'ici, repre'sentent le
progr~s; Jes Philippines leur doivent leur instruction naissante, l'introduction des sciences naturelles, Ame du XtXe si~cle, de m~rme qu'elles doivent
aux doniinicains le scolasticisme, mort maintenant,
en d~pit de Llon XIII, car ii n'y a pas de pape qui
puisse ressusciter ce qu'a condamnd le, sens comilun... Mais oii allons-nous, demnanda-t-il en
changeant de ton. Ah!I nous entrons en ce moment
dans une pdriode de lutte; vous entrez, devrais-je
dire, car notre ge'ndration appartient d~ji "a AIa nuit,
nous nous en allons. La lutte est entre le passd qui
s'accroche, so cramponne avec des malddictions au
vacillant cha'teau Modal, et l'avenir dont le chant
de triomplhe s'entend an loin dans los splendeurs
d'une -naissante anrore et qui, des pays lointains,
nons apporte la bonno nouvello... Qui donc doit
tornber et s'ensevolir sons les ru'ines de ce qui
s'6croule?
))Le viefilard so tut et voyant que D. Filipo le
regardait pensif, il sonrit et reprit
- Jo devine presque ce que vons pensez.
- V[raiment?