Les hommes de révolution Aguinaldo et les Philippins / par Henri Turot; préface par Jean Jaures.

LA DOMINATION ESPAGNOLE

ler au milieu des te'n~bres qui entourent notre
tribune et annoncent un changement dans la
marche des temps. Ecoutez ce que dit la jeunesse, visitez l6s centres d'enseignement, de nouveaux noms
resonnent sous les vouites de ces cloitres out nous
n'entendions citer pie ceux, de saint Thomas, de
Suarez,7 d'A mat, de Sanchez et autres idoles de
mon temps. En vain, dui haut de la chaire, les
moines clament contre la de'moralisation, comme
les vendeurs, de Poisson au marchd contre 1'avarice
des acheteurs, sans vouloir remarquer que leur
marchandise est disormais pass~e et hors d'usage-!
En vain les convents ktendent leurs rtamifications,
leurs tentacules, pour Rtouffer partout 1'6re nonvelle qui court; les dieux. s'en vont; les racines de
l'arbre peuvent affaiblir les plantes qui s'appilient
sur luii, elles sont impuissantes contre'les autres
Otres qui, comme l'oiseau, montent triomphants
vers -les cleux.
))Le philosophe parlait avec animationi, les yeux,
brillants.
-Cependant, le germe nouveau est bien faible;
Si tous s'y efiorcent, le progr~s si cher achetd peut
encore Otre ktouffO, objecta D. Filipo incr~ddle.
- L'Rtotffer! Qni? -L'homme, ce nain infime,
6touffer le progr~s, le fils puissant dui temps et de
1'activit6? Quand l'a-t-il Pu'? Le dogme, l'~chafaud
et le bficher tent~rent de l'arr~ter, de le repousser.
E pur si muove, disait Galihe~e quand les domini