Les hommes de révolution Aguinaldo et les Philippins / par Henri Turot; préface par Jean Jaures.

LN 1)OMINXTION ESPAGNOLE 4

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tremblaient 'a moins qu'ellea ne murmurassent une
pri~re. L'orgueil de son d~sespoir semblait avoir
disparu ou tout au moins s'Otre aflaibli; ii baissa sa.
tote jusque-la' alti~re et regarda. le aol, r~signd 'a
aouffrir. On l'emmena At co'td de la margelle; le malheureux lanca un regard d'envie vera le monceau
de cadavres, un soupir s'6cehappa de sa poitrine.
- Panle done, lui redit le gobernadorcillo; nMmporte comment tu seras pendu, mais au moins
mneurs sans souffrir.
Le b~illon lui fut enlevd, puis on lui lia lea pieds.
Ii, devait Mtre descendu la tote en baa et rester
quelque temps sous 1'eau comnae on le fait pour le
seau, seulement l'homrne reste plus longtemps.
L'alferez s'dloigna pour chercher une montre et
comptLer lea minutes.
Pendant ce temnps, Tarsilo 6'tait suspendu, sa
ion gue che velure ondoyant 'a Pair, lea yeux 'a demiferm's:
- Si vous 6tes chr~tiens, si vous avez du coeur,
spplia-t-il ' voix basse, deseendez-moi rapidement et faites en sorte que ma tote cogne contre
une pierre et que,je meure... peut-6tre un jour
vous verrez-vous comme moi!
L'ahferez -revint et pre'sida 'a la descente montre
en main.
- Lentement I lentement! cnia-til4, et aurtout
prenez garde.
La manivelle tournait lentement; Tarailo frot