Les hommes de révolution Aguinaldo et les Philippins / par Henri Turot; préface par Jean Jaures.

LA DOMINATION ESPAGNOLE 8

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1.

un pore pour sa nourriture et ii veut tuer son pore
ou. son bcxeuf:il. lui faut pour cela une autorisation
et, bien entendu, l'autorisation se paie. A-t-iL un
eheval.? Imp&t! Quelques cocotiers? Impdt!I Veutii, de ses noix de coco, extraire un peu d'huile?
Pour fabriquer de l'huile ii faut une licence et pour
a'voir licence ii faut payer l'imp6t. It existe des
impo'ts annuels sur les poids et mesures, sur les
magaasins et les boutiques, sur les, propri~t~s fonei~res, sur les industries diverses, suir les spiritueux.
Les Chinois out l'honneur peu enviable de payer un.
imp6t spkcial.
On comprend parfaitement que le recouvrement
de ces inyriades d'imp6ts ne laisserait pas que dle
pr~senter quelques difficult~s si le gouvernement
espagnol n'avait imagine un merveilleux syst~me
de comptabilit~s individuelles et collectives qui vaut
la peine d'Otre examnine' de pros. Cliaque ville, de
m~me que chaque village de quelque importance,
est pourvu d'un diminutif de gouverneur qui porte
le titre 6galement r~duit de Gobernadorcillo. C'est
toujours un indige~ne ou. un me'tis, et sur-tout
l'hornme le plus riche de la localit6; on lui accorde
quelque autoritd sur les habitants de sa. yule ou de
son -village et cela. suffit 'a en faire un. ferme pilier
de la domination espagnole. Autour du gob-,rnadorcillo gravitent ses lieutenants, Cabezas de Barangay, sortes d'alcades ou conseillers municipaux
qui ont le droi t de porter une canne comme emb1~me