Les hommes de révolution Aguinaldo et les Philippins / par Henri Turot; préface par Jean Jaures.

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32 AGULNALDO ET LES PIRILIPPINS

))Assez de souffcances I A nous, ccours g~n~reux!
Aux armes, citoyen~s! Revendicjuons les droits
dWan peuple entrains 'a la d~gradation. et qui pleure
1'avilissement de ses enfants.
))Regardez nos autels souill~s par les pr~tres
espagnols qui ont fait, des objets les plus sacr~s du
culte, lobjet d'un marchandage de'vergond6. Sans,
se soucier nullement de ses devoirs de charite' et
d'hurnanit6', ni m~me des convenances sociales, et
se guidant seulement de leur infdme passion de l'or,
ils traitent les pauvres avec mn~pris et seuls les
riches jouissent des bienfaits de la religion chrO&
tienne.
))Contemplez le triste spectacle de notra famille
et de notre foyer. Nos tyrans, tout en se vantant
de leur humanitd, nous d~poui~llnt, et nous volent
les fruits de la terre fkcondMe avec le sang de nos
anc~tres. Maliheur 'a la fanzille ais~e et riche 1
Ma lheur aux parents des jeunes filles honn~tes!
Maiheur A. celui qui a cliercM 'a s'instruire. T1L1las!
l'honne'tet6 chez la femme, 1'Finstruction chez
Fhomme et la richesse chez tous, sont des crimes
qui, aux yeux des Espagnols, doivent e'tre punis.
avec le bannisseme nt, 1'emprisonnernent ou l'exil.
1)Les pots de vin sont A\ lordre du jour dans
notre administration, de laquelle sont excius les
indig~nes, les seuls capables de connaitre les
besoins du pays. La libert6i des citoyens est 'a la
mnerci du dernier agent du gouvernement. L'en