Les hommes de révolution Aguinaldo et les Philippins / par Henri Turot; préface par Jean Jaures.

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l'on se d~partisse des obligations de la neutralit6.
C'est '6 poque oii 1'inddpendance est acquise de fait et
ott les chances qu'a le parti oppos6 de recouvrer la
souverainetL' sont comnpl~tement d~sesp6r~es.
Puis-je soumnettre a votra considiration le falt que
la rlcup~ration des 'lies Philippines par les Espagnols
a &61 une absolue impossibilit6 &i tout moment depuis
la promulgation de la Constitution de la RWpublique
philippine et que, par consiquent, selon las expressions rn~mes de M. Adams, la. Thpublique philippine
a, dapuis bient~t sept mois, 6t un gouvernemant
ind6pendant et comma tel ayant droit a e'tre reconnu.
Plus tard, M. Adams, Seertltaire d'Etat, icrivait a
M. Anderson - < Quand un souverain a raisonnablemant 1'esp~rance, de maintenir son autorit sur des
insurg~s, la reconnaissance de l'indipendance de ces
insurg6s, serait con traire 'a la loi des nations. II en est
autrement quand un souverain est mis manifeste.
ment hors d'ltat de soutenir la lutte. ~> Pans le eas
pr~sent, l'impuissance est com pl~te. L'Espagne 6tait,
quand nous avons d6clar6 notre indipaudanca, en
guerre avec une autre nation bien des fois supiriaure
&i elle, at voici des mois qu'elle a 3t1, au point de vue
pratique, expropri6e de sa possession des 'lies Philippines, hors une cit6 (Iloilo) qu'elle a aujourd'hui
perdue.
Comma ii n'y a eu, dapuis pre's de sept mois, qu'un
saul gouvernement de facto aux lles Philippines, je
vous sournets respectueuisernent qua le caract~re de
ce gouvernement, comma gouvernement de facto,
m~rma s'il nkitait rien de plus, n'affecta pas d~favorablement la question de sa. reconnaissance, car,
ccmme l'a diclar6 M. Livingston, Secritaire d'Etat,, a
siir Charles Yaughan en '1833
a Le principa at l'invaniable coutume des Etats