Les hommes de révolution Aguinaldo et les Philippins / par Henri Turot; préface par Jean Jaures.

LE~ MILITARISME AUX PHILIPPINES

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se sont efforc~s de remplir le'urs instructions Ai la
lettre, croyant que Ieur ligne de conduite 6tait d'ignorer absolument les Filipinos, oubliant les anciens rapports d'amiti et d'appui et les assurances que les
chefs arn~ricains avaient donn~es 'a notre meneur, le
g6n~ral AgUinaldo, assurances dont A son tour ce
dernier avait fait part au peuple sous ses ordres.
>>En terminant notre humble, mais pressaut appel
an Pr6sident et au peuple de Ia grande R~publique
am~ricaine, mous d~sirons insister sur notre confiance
absolue en tons, deux, & aflirruer clairemnent, que nos
actions ne sont dict6es par aucun. sentiment d'animosit6, mais dirigdes contre l'6tat de choses qni existe
Li Manille et non contre le gonvernement ou. le peuple
am~ricains, attester notre reconnaissance envers les
armes amdricaines pour avoir cd~truit la puissance
espaguole aux Philippines et permis Ie retour d'Aguinaldo, et exprinmer l'espoir que t'Am~rique adhdrera d
sa rdsolution de ne pas rendre les 'lies & i'Espagne.
Nons attendions l'arbitrage de la Commission de la
paix, pour le grand. sens de laquelle nous avons un
profond respect, nous attendions cet ar bitrage avec encore plus d'int~rkt que les Am~ricains, car il touche a
notre patrie, notre bonheur, notre libert6, nos foyers.
>> Et dans cette attente nous prions pour que
r~gnent Ia paix et une entente compIk~e avec Is Am6 -ricains.
Le ge'nlraI Merritt oublia ses pr~c6dentes d~claraLions; il s'efforca de morig6ner les Am~ricains dans
les termes dont rend compte l'interview qui suit
(( II dtait impossible de reconnaitre les insurg~s. Je