Les hommes de révolution Aguinaldo et les Philippins / par Henri Turot; préface par Jean Jaures.

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2~O AGUINALDO ET LES PHIILIPPINS

fournir des renseignements, ils sont couramment
attache's par les pouces 'a des arbres, ou 'a moitied
e'trangle's. Depuis ijn'Aguinaldo a en la ge'nerosite'
on pluto't la faiblesse de mettre en liberte' ses pri-.
sonniers ame'ricains le mot d'ordre a e'te a( pas de
quartier aux rebelles. )
Quant aux faits de pillage, ils sont incontestables; partout oii uls ont passe', les volontaires ont
de'valise' les elglises, enleve' aux madones les bijoux
precieux dont elles edtaient orne'es 'a la mode espagnole:les tombes elles-m~mes n'ont pas elte garanties contre la rapacite' des conqundrants.
Je me hate de le dire, la grande nation ame'ricaine ne saurait 6tre rendue responsable de ces
actes de cruaute4 et toutes les expe'ditions coloniales
ont entrain6' d'aussi monstrueux massacres et des
pillages aussi dhlonte's. Au Tonkin et an Dahomey,
les Fraric-ais commirent des me'faits semblables, et
M. Vigud' d'Octon a plusieurs fois de'nonce' dans la
presse les horribles tueries de Madagascar:les
Anglais an Soudan, an Transvaal ou dans les Indes,
les Allemands an Cameroun se montre'rent tout
aussi inhumains, et l'incident d'Arenberg, pour ne
parler que de celui-lah, a fait le pendant anx massacres organise's par Vonlet et Chanoine. Les Espagnols aux Phiflippines et 'a Cuba et les Italiens en
Abyssinie prouvt~went que les races latines peuvent,
a cet dgard, rivaliser avec les races anglo-saxonnes.
Les Belges n'ont pas moins inarqud au Congo par