Les hommes de révolution Aguinaldo et les Philippins / par Henri Turot; préface par Jean Jaures.

LX GUERRE

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visite 'a M. Schurman, le pr~sident de la Commission civile am~ricaine de la paix.
Nous, reparlerons plus loin de M. Schurrnan.
D~s qu'orn a franchi les ((limites dui faubourg
d'Ermita, on se trouve aussitodt dans une r~gion
compl~temerit d~vastde; tout autour de Manille,
on l'a vu, la lutte fut terrible dans les premiers
jours du conflit entre les troupes d'Otis et celles
d'Aguinaldo.
A Tondo, commne 'a Paco, cornme Ai Santa.Anna,
les habitations sont presque toutes bruisies, les
~glises tombent en ruine, et, le long des routes, il
n'y a plus que de lugubres amas de d~combres.
Tout est d~sert et rien ne saurait rendre l'aspect
d~sold de ces lieux.
En rentrant en yulle, je trouve l'antique Ciudad,
le quartier si triste oti se sont instalh~es les diverses
administrations, la citadelle, les couvents et les
casernes.
Dans une rue, barrele par un rang de sentinelles
arnericaines, on mne montre des prisonniers philippins qui seinblent indiffkdrents et attendent avec
insouciance le sort 'a eux re'serv6.
C'est la' qu.'apparalit le frappant contraste entre
ces beaux gaillards anglo-saxons, au teint color6,
a la taille haute, aux larges Opaules, et les petits
Tagals., maigres et alertes, aux membres gre'les et
qui, jusqu'a' la vieillesse, ressemblent 'a de fr~les
adolescents.