Les hommes de révolution Aguinaldo et les Philippins / par Henri Turot; préface par Jean Jaures.

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palement dans fIlle de Lugon, les canards abondent.
Ils couvrent par milliers le fleave Pasig. Or, les
caufs de ces canards sont couv~s, non par les m~res
canes, comme on aurait le droit de le supposer,
mais par des Indiens Tagals, dont cette operation
constitue l'unique metier. Plac~s 'dans d'immenses
nids de cendre, les coufs sont dispos~s sous le vaste
s~ant d'un Tagal et les rives du fleue sont couvertes de ces e'tranges incubateurs, huma ins qui boivent, fument, jouent aux cartes et rn~nent A bonne
fin leur singuhi~re entreprise, sans jamais casser
une coquille. II est hon d'ajouter que, depuiis quelques ann6es, des incubateurs artificiels sont venus
faire concurrence 'a la si pittoresque industrie des
Tagals. Mais, dans l'int~rieur de fI'le, les homnmes
sont encore prdfdr~s, parce qu'ils cofitent- momns
cher. )
Je ne mets pas en doute la bonne foi du narrateur, me bornant 'a constater qu'une question par
mroi posde 'a ce sujet, a fait nalitre sur les 16vres de
mnon interlocuteur unf sourire plutolt moqueur.
Mais, apr~s une si longue digression, ii est grand
temps de revenir aux p~ripdties de la guerre et de
reprendre notre promenade dans Manille et aux
environs.
En poursuivant, notre route au dela' de la Lunela,
nous trouvons leS# faubourgs d'Ermita et de Malate
on habitent nombre de hauts fonctionnaires, le
corps diplomatique, et oii je fais, en passant, une