Les hommes de révolution Aguinaldo et les Philippins / par Henri Turot; préface par Jean Jaures.

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6 ~AGUINALDO ET LES PILILIPPINS

1dg~rement en amande, les sourcils arqu~s, le nez,
un pen, Opat, les 16vres 6paisses, on retrouve chez
lui l'origine mnalaise de tous les individus de sa race:
et rien ne saurait mieux nous pr~parer 'a l'tude de
co caract~re qu'nne courte nmais, indispensable di —
gression sur les questions de races aux Philippines.
A cet e'gard j'ai trouv6 des indications pr~cieuses
dans un volume fort rare, e'ditd en 118l, et dont
P'auteur, M. Le Gentil, fut, en 1761, chargd par l'Acad~rnie royale des Sciences d'une mission dans les
mers des Indes (( 'al'occasion du passage do Vdnus
sur le disque du Soleil )).
M. Le Gentil a pass6 de longs mois aux Philippines et il s'est renseign6 avec- grand soin aux
moilleures sources: nous pouvons donc acceptor
sos conclusions avoc quelque conflance.
D'apr~s lui, on pout. rlduire d trois classes difi&d
rentes, los habitants que los premiers conquc~rants
espagnols rencontr~rent aulX Philippines en y abordanit (1521).
La premi~re classe 6'tait composite do ceux qui
gouvernaient conimo seigneurs absolus:ceux-la'
6taient policds 'a leur facon. La secounle classe 6tait
constituie par do noirs et barhares montagnards. La
troisi~me classe n'kait ni si barbare ni si polic~e,
comprenant des gens paraissant aimer le commerce
et vivant do pr6ft~rence dans les, plaines.
Tous los vieux historions castillans presument
quo los diffe'rents peuples habitant les 'lies tirent