Les hommes de révolution Aguinaldo et les Philippins / par Henri Turot; préface par Jean Jaures.

LA PREPAkRATION D'UN COUP DE THEA TRE 20'
Ea d~pit de ces concessions, peu de jours
S'dcoul~rent avant que I'amiral Dewey, sans la
moindre raison, s'emparAt de nos canonni~res qui.,
avec son consentement expr~s, crolisaient dans la
baie de ManilIle. Presque an m~rne moment, j e recus
une lettre dui g~n~ral Otis, commandant en chief des
forces exp~ditionnaires amdricaines, me requAfant
de retirer mes forces an MeA d'une ligne marqn~e snr
un plan qu'il m'envoyait aussi, ligne en deca' de laqnelle se trouvait le village de Pandacan et le hamean
de Singalong qui jamais n'ont fait partie des districts municipaux de Manille ou de ses faubonrgs.
Devant cette attitude inouYe des deux commandants am~ricains., je convocjaai un conseil de mes
gdne'raux et consultai mon cabinet et, conformdmen~t
~ l'opinion de ces deux assembI~es, je nornmai des
commissaires pour traiter avec les Am~ricains..
Bien que I'ariral Dewey eu't traitsl mon commissaire avec insolence, Mu euit m~me adress6 des
menaces et d~fendu de parler, je ce'dai A la requote
amicale du g~ndral Otis et retirai me-s troupes par
de l a ligne indiqu~e, cela afin d'dviter le contact avec ses troupes, cause de quantit, dWaltercations; j'esp~rais qu'une Lois la conf6rence de
Paris termine, mon peuple obtiendrait l'indfpendance promise par le Consul g~ndral 'a Singapore,
M. Pratt, et recevrait formelle assurance -de l'amit~id proclam~e par les manifestes et les discours
des' g~ndraux am~ricains arrives sur ces rivages.
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