Les hommes de révolution Aguinaldo et les Philippins / par Henri Turot; préface par Jean Jaures.

208 AGUINALDO ET LES PHILIPPINS
dans le village de Paranaque et prirent position sur
toute la ligne occuphe par mes troupes jusqu'a'
Maysubig, s'installant astucieusement dans lianters
-tranche'es creusdes par les, miens. ls, forc~rent la
garnison de Manille 'a capituler (cette derni~re,
entour~e par mes forces, euit M oblig~e de capituler
ai la prerai~re attaque); 5t cette capitulation, je pris
une part tr~s active, bien que je n'en recus aucune
notification; mes forces parvinrent en effet jusqu'aux
faubourgs de Malate, Ermita, Paco et Tondo.
))Nonobstant ces services, et bien que les Espagnols n'eussent jamnais capitul6 si mes forces
n'avaient coups toute retraite vers les villages de
1'inrieur, les gdn~raux am~ricains, non seulement
ne rn'invit~rent point au r~glement des conditions
de la capitulation, mais ils demand~rent le retrait
de mes forces tant dui port de Cavite que des faubourgs de Marnille.
J' informai les g~ndraux am~ricains de 1'injustice qui m'Otait faite et leur demandai, en termes
amicaux, de reconnaitre tout au moins dane ma.ni 6re formelle, mna coopdration; mais ils se refus~rent 'a m'entendre. Ndanmioins, toujours de'sireux
de montrer des sentiments d'amiti6 envers ceux qui
s'appelaient eux-m~mes les libe'rateurs du peuple
philippin, j'ordonnai 'a mes troupes d'6vacuer le
port de Cavite et les, faubourgs, d'Armita, de Malate,
de Sampaloc et de Tondo, conservant seulernent
une partie du faubourg de Paco.