Les hommes de révolution Aguinaldo et les Philippins / par Henri Turot; préface par Jean Jaures.

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8O AGUINALDO ET LES PHILIPPINS

Puis notre confrf~re philippin entrait dans quiel-'
ques d~tails de sa conception politique
ocSi la consecration de l'unitd et l'existernce d'un
f~ort pouvoir central sont des conditions indis~p~ensables pour la vie d'uri Etat, il. nfen est pas
moins certain que la d~centralisation en favorise
la prosp'4ritO.
))Nous protestons 6nergiquement contre toute
absorption de la province ou de la comm-une par
1PEtat.
))A quoi servicait 'a un individu sa vigueur, si on
ilui ligote les membres lorscju'il veut s'en servir? A
quoi servirait 'a une nation d'6tre forte si elle se
trouve sous le j oug d'une administration oppressive?
)) It est bien entendau d'ailleurs que pour espe'rer
de bons fruits de la ddcentralisation il faut encore
rinstruction du peuple, l'exactitude dans l'accomplissement de ses devoirs et la volont6 6nergique
d'exercer et de rdclarner ses, (roits lorsque ceux-ci
sont m~connus. L'honmme dtant naturellement so-~
ciable, loin de le contrarier, ii faut 1'aider dans
cette inclination naturelle.
))II faut donc une, libert6 absolue de r~union et
T'association afin d'aider l'Etat dans l'accomplisserment, de sa mission, c'est-A-dire clans le de'veloppement dui droit.
L'Etat reprdsente la socid'td et a pour mission
la r6alisation des hautes finalitd.3 sociales. A cette
ceuvre s' associent les citoyens mais la Republica