Les hommes de révolution Aguinaldo et les Philippins / par Henri Turot; préface par Jean Jaures.

164 AGUINALDO ET LES PIIILIPPINS
mandement "a une heure aussi critique, alors que
1km attendait d'une minute A lautre l'ultimatum de
I'amiral Dewey,
Cet ultimatum se produisit enfin, deuxjours apr~s
que le general Jauden~s eut pris la succession. du
gdn~ral Augustin.
Le dimanche 71 aou'tt ~Ia midi, 1'amiral Dewey le fit
remettre "a chaque commandant des escadres 6trang~res ainsi qu'au g~n~ral:le ddlai imparti 6tait
de quarante-huit lieures et 1'amiral d~clarait que
ce dMai dtait accord6' afin de permettre la mise At
I'abri des non clombattants, malades, femmes, et
enfants.
Le ge'n~ral convoqua aussito' tons les consuls
Ai une r~union chez lui, afin de leur communiquer
officiellement le texte de l'ultimatum, et sa rdponse.
Dans celle-ci, Jauden~s priait l'amiral de vouloir
bien considrer qu'il1 lui 6tait impossible de faire
6vacuer les non combattants, Rtant cernd de tous
les c6t~s par terre et par mer. Le ge'n~ral Jau-~
den*~s demandait en outre aux consuls de vouloir
bien nommer une d~l~gation qui irait confdrer avec
I'amiral Dewey sur les facilit~s qu'il croirait devoir
accorder pour laisser mettre 'a 1'ahri des non comnbattants. (La ville renfermait plus de 40,000 femmes
et, enfants et pros de 3,000 malades ou bless~s. )
Cette d~l~gation, compos~e de M. de BWrard, consul de Fac, doyen du corps consulaire, et des
consuls de Belgique, d'Allemagne et d'Angleterre, fut