Les hommes de révolution Aguinaldo et les Philippins / par Henri Turot; préface par Jean Jaures.

LES DRBIUTS D'UNE REPUB3LIQIJE 16

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aide de camp et arriva 'a Manille. En 1l'absence de
leur chef, manquant de munitions et de vivres, ces
maiheureux, qui re'sistaient depuis deux mois,
furent contraints de se rendre.
))Le g~n~ral Monet est aux arre'ts et la population
1'accuse d'auitant pius fort de la'chet6 qu'elle dit que
la violence du nouveau soul~vement serait en partie
sa. faute; car ii 6tait d'une atrocit6 telle, dans ses
r~pressions, qu'il aurait, d'un seal coup, fait e6gorger 6,000 femmes et enfants d'an village non encore
insurgd qui s'e'taient r~fugids dans une elglise.
)) Ii convient de se montrer tr~s r~serv6 avant
de porter un jugement en cette p~nible affaire. It
se pourrait bien, en effet, que la mise aux arr~ts
dui gdn~rai Monet ne fitt qu'une satisfaction donn~e
A l'opinion publique, d'autant plus surexcit~e que
la capture de 92,800 hommes, du g6n~ra1 Pena,
contraignit le gouvernement A appeler aux armes
bous les Espaonols ou naturalis~s, valides et Age's
de vingt 'a cinquante ans.
En rc~sume', les forces espagnoles aux environs
de Manille, tout compris, active, r~serve et territoriale, ne d~passent pas 12,000 hommes. Nvec ces
faibles effectifs, les Espagnols, ne peuvent se maintenir que sur la d~fensive, la ville ayant une immense 6tendue et les rebelles l'entourant de toutes
parts, sauf dui cOt6 de la mer. Cliaque nuit, les attaques r~ciproques se renouvellent sans que les
pertes aui feu soient bien conside'rables, car rebelies