Les hommes de révolution Aguinaldo et les Philippins / par Henri Turot; préface par Jean Jaures.

PROCLAMATION DJE L'IND9PENDANCE 15U
Quel gracieux pavilion que le v~tre! Ii a un triangle
et ressemble 'a celui des Cabains. Yous me ferez
p~laisir en m' en donnant un comme souvenir 'a mon
retour dliez moi.
)) Je r~pondis que je me flais enti~rement 'a sa.
parole d'honnear et qu'il n'dtait pas ne ',essaire de
donner 'a nos conventions la force documentaire.
Quant an pavilion je lui en feral donner un quand
ii le voudrait.
L'amiral poursuivit ~Les con-ventions 6crites
sont inutiles quand ii n,'y a pas de sentiment
d'lonneur chlez 1'uine des parties contractantes,
comme c'Otait le cas pour l'arrangement fait av6c
les Espagnols qui n'avaient pas tenu leurs promesses ilcrites et sign~es. Ayez foi en ma parole,
et je vous assure pie les Etats-Unis reconnaItron't
1) 'ind~pendance de votre pays. Mais- je vous recoinmande de tenir secret pour le moment presque
tout ce qpie nous avons. dit et conclu. Je vous
prie, en outre, d'user de patience si quelqu'un de
nos soldats insulte an Philippin car ce sont des
volontaires encore indiscipline's. ))
x) Je r~pondis que je me rappellerais parfaitement ses recommandations: en ce qui concernait la circonspection et que, quant auxi actes,
d'inde'pendance des soldats, j'avais d~jai donne'
des ordres pour prescrire l'indulgence; puis je
fis les m~mes remarques A, 1'anira~l au sujet de
certains d~sagr~ments qui pouvaient, r~sulter du