Les hommes de révolution Aguinaldo et les Philippins / par Henri Turot; préface par Jean Jaures.

PROCLAMATION DE L'IND2PENDANCE 3

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des la r~volution philippine, me dit que les amiraux
allemand et franais, liii avaient demand6 pourquoi
il permettait aux Philippins d'ai-borer sur leurs
navires un pavilion qui n'Mtait pas reconnu. L'amiral
Dewey avait, me dit-il, r~pondu aux amiraux francais et allemand que c'Otait A sa connaissance et
avec so~n consentement pie les Philippins se servaient de ce pavilion, et, en outre, qu'il 6tait d'avis
que le courage et la ferinete' qu'ils avaient morntre'S
dans la guerre contre les Espagnols donnaient aux
Philippins le droit d'avoir ce pavilion.
)) Je t~nmoignai 'a lFamiral ma reconnaissance
illimitle d'ane protection aussi cate'ooriquement
exprim~e, et de retour sur le rivage, je clonnai
imm~diatement I'ordre 'a la flottille philippine de
transporter des troupes dans les autres provinces de
Lugon et aux Ilies du Sad pour faire la guerre aux
Espagnols qui y tenaient garnison.,
L'incident du steamer Camnpania Filipina vient
encore di'montrer avec plus de force 1'entente de
Dewey et d'Aguinaldo et la protection pie I'arniral
amdricain entendait accorder aux op~rations rdvolutionnaires. Ce steamer, qui appartenait 'a la
Compagnie g~n6rale des tabacs, Otait mouill6 dans
le port d'Aparsi, quand. iclata l'insurrection; il
e'tait commando par un capitaine et deux officiers
espagnols.
L'equipage tagal se rdvolta aussit6t, mit 'a mort
les trois, officiers espagnols, ainsi que le chef me'ca