Les hommes de révolution Aguinaldo et les Philippins / par Henri Turot; préface par Jean Jaures.

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bravoure et la resolution d'infliger 'a 1'ennemi commun une d6faite mn~morable. Je n'en remercie pas
moins l'amiral de son bon conseil. )
Et Aguinaldo, toujours r~sola "a commencer les
hostilit~s le 31 mai, n'en continua ses pr~paratifs
qa'avec plus de hAte, faisant distribuer des armes
dans toutes les provinces et faisant, p~ndtrer en
fraude des fusilIs et des cartouches jusque dans le
district d'Alapang, occupe' par les Espagnols.
Les dv nements d'ailleurs allaient obliger Aguinaldo 'a de-vancer la date fix~e par lui.
Le 5~8 mai, juste au moment oii s'effectuait dans
ce district d'Alapang la distribution des armes, une
colonne espagnole de 2~70 hommes d'infanterie de
marine apparut soudain pour confisquer ces armes.
La bataille s'engagea aussitdt entre insurg~s et Es-~
pagnols. Commenc~e At dix heures du matin elle ne
se termina qa'a' trois heures de l'apr~s-midi par la
d~lfaite des Espagnols qui, ayant 6puisO leurs munitions, se rendirent avec toutes leurs armes:les prisonniers furent emmen~s 'a Cavite. C'est alors qu'en
signe de joie fat hisse' pour la prerni~re fois le pa-~,villon national philippin en pr~sence d'une foule eDthousiaste et joyeuse qui le salua d'un tonnerre d'applaudissernents et d'acclamations retentissantes.
On cria: Vivent les Philippines ind~pendantes ))
et aus-si: V ive la nation amdricaine. )) Plusieurs
officiers de la marine des E~tats-Unis assistaient 'a
la ce'r~monie et prirent leur part de la manifes