Les hommes de révolution Aguinaldo et les Philippins / par Henri Turot; préface par Jean Jaures.

118 AGUINALDO ET'LES' PHILIPPINS
- I faut, en finir, riposta, le consulI avec cette
legende que nous avons, promis 1'ind~pendance, aux
Philippins; en ce qui me concerne, j'ai traitd a~vec
Aguinaldo sur les bases suivantes
*'x 10 Aguinaldo devra ob~ir aux orcires du. ge'nd
ral. en chef ame'ricain;
)) 2o II, devra observer les principes- d'humanit6
dans la conduite des operations;
))3o 11, devra respecter la vie des non combattants.
LA s'arr~te cette prdtendue entente avec les Phi'ippins.
Et comme je faisais poliment observer 'a
M. Wildman combien ii me paraissait invraisem,blable qu'Aguinaldo ait souscrit 'a ces conditions et
consenti A s'allier aux Am~ricains sans obtenir en,
dchange qaelques prornes~ses- formelles, le consul
me rdpliqua
((- Je' n'ai rien promis 'a Aguinaldo par cette
simple raison que je le considirais comme un trop
mince personnage pour traiter avec lui; je le tenais
pour un obscur cooli que je faisais attendre, avec
les Chinois, dans mon anticharnbre. )
Ici, vraiment, l'affirmation e6tait un peu os&' et; je
ne pus m.'emp~cher de faire remarquer A M. Wild —
man combien j'ktais surpris de l'entendre parler si
de'da~igneusement d'Aguinaldo.
Cet homme, trait6 comme un simple cooli et confondu Parmi les Chinois dans l'antichambre, M'. Pratt