Les hommes de révolution Aguinaldo et les Philippins / par Henri Turot; préface par Jean Jaures.

400 AGUILNALDO ET LES PLILLIPPINS
Mais ces, rdfiexions sont faciles apre's coup:elles
ne pouvaient venir 'a 1'esprit d'Aguinaldo a 1Fheure
Ai consuls, g~n~raux, amiraux, rivalisaient d'ing6-_
niosite' pour tendre 'a sa juv~nile loyaut6 le plus
d~testable des pi4~ges.
Nous, l'avons vu. dans le chapitre prdc6dent
Aguinaldo s'e'tait engagd, par le traits de Biak-Na —
Bato, 'a prendre la route dle Pexil: avec quelques
compagnons, II rdsolut de se fixer A H-ong-Kong.
II dtait 'a peine instali6 depuis quelques mois dans
la colonie anglaise que de graves vnernments
allaient de nouveau le faire sortir de sa retraite.
bans les premiers jours de 1898, la situation se
tendait de plus en plus entre les Etats-Unis et l'Espagne, et on attendait A tout instant une de'claration de guerre d'un c6td ou de l'autre:les EtatsUnis, autrement pr~voyarits que l'Espagne, avaie it
pris leurs precautions et s'dtaient empressds, d~s
que se manifest~rent les menaces de conflit, de mobiliser leurs flottes et. d'envoyer des escadres A
proximit des points oii vraisemblablement s'engagerait la lutte. Une de c es escadres, sous le' con-.
mandemerit de l'amiral Dewey, etait venue mouiller
dans les eaux de Hongy-Kong,, n'attendant qu'un
signal pour cingler vers Lucon.
Mais les Amdricains tenaient, en ces circonstances, a se montrer aussi habiles diplomates qu'avis~s strat~gistes, et, d~s lea mois de mars, plus d'un
mois avant la d6claration de guerre, its r~solurent