Les œuvres libertines de Cyrano de Bergerae ... / précédées d'une notice biographique par Frédéric Lachèvre.

on
CKI

80 LE PEDANT JOUE, COMEDIE

SCENE VIII
GRANGER, GAREAU, [CHASTEAUFORT, PAQUIER]
GRANGER
Quel climat sont allig habiter nos Rosciens? L'Antipode, ou nostre
Zenit? Je Yous d6coche le bonjour, Chevalier du grand Revers; et vous
l'omme h l'he'ritage, salut et dilection!
GAS EAU
Parguene, je sis venu nonobstant pour vous de'frincher ma sussion
encore une petite escousse. Excusez l'importunance-da; car c'est la mainag~re de mon Onque -qui ne feset que huyer environ moy que je venis.
Que velez-vous que je vous dise? ol feset la guieblesse. (( He!I vramant.
disoit-elle 1 AL part soy, Mat/hieU b Granger, pis qu'il set tout, c'est "a ly "a
svavoir Qa.Va-t-en, va, Jean, il te dorra un consi'lle Iak dessus. )) Dame, j'yr
sis venu.
GRANGER
0 I mon cher amy, par Apollon claire-face qui communique sa lumi~re
aux choses les plus obscures, ne nous veifille rejetter dedans le creux
mnanoir spelonque g6n~alogique.
GARBAU
Parguene, Monsieu, sacoutez don eun tantet, et vous orez, si je ne
vous la boute pas aussi A jour cqu'un cribe.
GRANGER
Ma parole est aussi tenable qu'un d6cret du Destin.
GARBAU
(Ii luy pr~sente une fressure de veau penduO au bout d'un baston.)
0 bian, comme dit Pilatre, (( quod scrisi, quod scrisi )), n'importe, n'importe, ce nianmoins, tanquia, qu'odon [comme dit l'autre], vela une petite
douceur que nostre MWre-grand vous envoye.
GRANGER
Va, cher amy, je ne suis pas Jurisconsulte rmercenaire.
GAREAUJ
Li, 1k, prenez tousjours; vaut mieux un tian, que deux tu l'auras.
GRANGER
Je te dis encore un coup que je te remercie.
GAREAU
Prenez, vous dis-je, vous ne sgavez pas qui vous prendra.

is) 165 -.co feset-Olle. - b) Monsileu. - c) clair.