Babyloniaca, études de philologie assyro-babylonienne.

LES TABLETTES DE KERKOUK

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culture sumnrielnn e que 'on y constate au debut du troisieme millenaire, se joignent l'infliunce asianique (qui peut n'6tre qu'une niodalit6 de la remniere), et l'influence s6mitique.
L'apport semitique.
De~s Ie milieu du 31"1 mnillenaire, nous trouvons une stele de Victoire
redigde en s6mritique opar Anubanini, roi des Lulubi (Zagros) t.
Dans la seeonlde moiti6 du deuxieme mill6naire, nous voyons que
la languo semitique de 1'Assyrie est en usage dans l'ancien Gutiumn,
commne le prouvent les tablettes de Kerkouk attribuables a cette
6poqlue; mais tandis quo la, s6mitisation de l'Assyrie est assez comp1lete lpour quo beaucoup de ses noms propres soient a ce moment
semitiques, la grande majorite de l'onomastique de Kerkouk se
rattache ia celle du Mitanni. L'assimilation par 1'Assyrie est bien
Inoins parlfaite, quloique la distance d'Assur, la capitale, ne d6passe
guere en ligne droite cent kilometres.
A cet egard, les tablettes dites " Cappadociennes,, qui datent en
rnoyenne du XXIV-XXII"'1 s. avant notre ere, et qui proviennent de
la region de l'ancienne C6saree, nous out donn6 des indications
toultes diff6rentes 2.
Non seulement la population avait adopte la langue semitique, mais
l'onomnastique se rdvele plus sp6cialement assyrienne. I1 y a done en
ce point, 'a cette haute epoque, tun foyer de s6mitisme assyrien plus
intense quo dtans la r6gion assyrienne nmeme, un millenaire plus tard.
La pr6sence de cette colonie semitique en Cappadoce, au pied du
1. F. THURuEAU-DANGIN: Inscriptions de Sumner et d'Akkad, p. 246-247.
2. Consulter sur ce sujet: CONTENAU, Trente tablettes cappadociennes (Geuthner) 1919, qui donne la bibliographie jusqu'A cette epoque; depuis ont paru:
S. SMLTnr, Cuneiform Texts from Cappadocian Tablets in the British Museum
I (1921), II (1924), IIl (1925); J. LEWY, Studien zu den Altassyrischen Texten
aus Kappadokien, Berl. (Selbstverlage) 1922; B. LANDSBERGER, Assyrische Handelskolonien in Kleinasien aus dem dritten Jahrtausend, Leipz. (Hinrichs)
1925 (= Der Alte Orient XXIV, 4).