Æsop's fables with his life in English, French & Latin / the English by Tho. Philipott Esq. ; the French and Latin by Rob. Codrington M.A. ; illustrated with one hundred and twelve sculptures by Francis Barlow.

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Title
Æsop's fables with his life in English, French & Latin / the English by Tho. Philipott Esq. ; the French and Latin by Rob. Codrington M.A. ; illustrated with one hundred and twelve sculptures by Francis Barlow.
Publication
London :: Printed by William Godbid for Francis Barlow, and are to be sold by Ann Seile ... and Edward Powell ...,
1666.
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Subject terms
Aesop.
Fables -- Early works to 1800.
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"Æsop's fables with his life in English, French & Latin / the English by Tho. Philipott Esq. ; the French and Latin by Rob. Codrington M.A. ; illustrated with one hundred and twelve sculptures by Francis Barlow." In the digital collection Early English Books Online 2. https://name.umdl.umich.edu/A26496.0001.001. University of Michigan Library Digital Collections. Accessed June 10, 2024.

Pages

Page 118

FABLE LXIX.

LE Bergerot paissoit ses Brebis en vn haut lieu du pré, et tres ou quatrefois se mocquoit des Laboureurs d'alentour, qu'il appelloit à son ayde, en criant Au Loup, Au Loup, Les Laboureurs estant ainsi trompez par plusieurs fois, Lors qu' à bon escient il demandoit leur secours, le laisserent crier tout à son aisé, tellement que les Brebis furent faites la proye des Loups.

Le Sens MORAL.

LE Philosophe Aristote fait enquis à ce propos, Que gaigne le Men∣teur? Il gaigne cela, respondit il, Que quand mesme il ne ment point, on ne le croit pas. Celuy qui est fait vnefois Banquerout à la Verité, non se soucie, non plus de se parjurer, que de Mentir, A force de mentir ce petir Berger se rend indigne de Foy, quand il crie tout de bou; Ordinaire Aduanture de ceux qui mentent, au quels on n' adjoustè point de creance encore qu' ils disent vray; En quoy, il me semble que pour vn plain plaisir de mentir l'on perd vne chose bien pretieuse, à sçauoir, la Foy; Action certes d'vn tres mauuais Mesnager, et d'vn Imprudent, puis qu' il ny a rien de si commode en tout le Com∣merce de la Vie, que de passer pour veritable, autant pour seruir des Amis, que pour son Interest propre; De la vient aussi, qu' Esope n' at∣tribue pas cette sottise qu' à vn Enfant, jugeant indigne d'vn homme de s' exercer à des Mensonges nuisibles, et hors de saison. Que si cela est, combien y a til des Enfans qui vont jusqu' au cheueux gris, et qui toutesfois font gloire de s' exercer à des niaseries inutiles, de ber∣ner l'vn, et de mocquer de l'autre, et d'employer tout leur loifir à des comptes si peu profitables, que tout le fruit qu' ils en recueillent n' est autre chose que la perte de leur Creance; Il faut donc s' estudier de tout son possible à dire la Verité, puis qu' elle est le seul Object de l 'Entondement, et que c' est oster beaucoup à vne si noble faculté que de la repaistré de mensonge.

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