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La Révolution française à la campagne

Une bibliographie critique d'ouvrages des deux dernières décennies sur des villages, des bourgs, et des petites régions rurales pendant l'époque révolutionnaire.

Peter H. Amann

Avertissement Aux Lecteurs/Lectrices Francophones

Cette bibliographie critique d'ouvrages récents sur la France rurale pendant la Révolution française a été rédigée en version française, ainsi qu'en version anglaise originale. La version française n'est pourtant pas une traduction exacte de mon commentaire anglais: il s'agît plutôt de résumés approximatifs, car, n'étant pas vraiment bilingue, je ne me sens guère capable de reproduire les nuances d'une langue, l'anglais, à une autre, le français, dans laquelle je me débrouille, mais dont mes connaissances sont quelque peu limitées. Donc si vous lisez l'anglais convenablement, je recommande la version anglaise comme étant bien plus précise. Si non, pour chaque notice, vous trouverez la version française qui suit celle en langue anglaise. Je vous demande pardon d'avance pour mes américanismes, ainsi que pour mes fautes de grammaire, d'orthographe, de vocabulaire et autres péchés semblables. En somme, je vous prie d'accorder un peu d'indulgence à un anglophone pénitent...

Introduction

Le but de cette bibliographie est de faire parvenir aux spécialistes de la Révolution française au niveau rural un guide et une évaluation critique de monographies, dont la publication a été contemporaine avec, sinon inspirée par le bicentenaire.

Les commentaires qui suivent doivent être reconnus pour ce qu'ils sont: il s'agit tout simplement de remarques critiques par un historien professionnel pour d'autres chercheurs sérieux. Quand j'ai dû choisir entre la netteté ou la diplomatie, j'ai choisi d'exprimer mes opinions aussi directement et clairement que possible. Si j’ai parfois pu être brutal, je m'en excuse, mais je suis néanmoins convaincu qu'une bibliographie critique se doit d’informer ses lecteurs, avec précision et sans équivoque, sur l’utilité des ouvrages commentés en son sein, sans quoi elle perd de sa valeur. Je ne suis pas conscient de partis pris spéciaux de ma part quant à la Révolution française, bien que je sache tout de même que j'apporte les valeurs spécifiques à ma culture et ma personnalité et mes propres idées sur tout ce qui constitue un ouvrage historique intéressant. Franchement, comme la plupart des historiens anglo-saxons, je n'aime guère l'histoire dogmatique, que le dogme soit de droite ou de gauche. Je cherche aussi quelque chose de plus que l'histoire évènementielle pure. Mon idéal est bien une perspective multidimensionnelle qui fait, autant que possible, la lumière sur l'expérience révolutionnaire d'une société donnée. En même temps, je crois être sensible à l'immense variété des analyses dont les historiens sont capables. Je devrais ajouter, qu'à part mes idées, je ne suis arrivé à des  conclusions critiques qu'après une lecture approfondie et complète et en vérifiant mes notes. J'ai aussi pris en considération la réaction probable à une étude donnée de la part d'autres spécialistes. Bien que, dans la plupart des cas, mes propres travaux historiques ont concerné d'autres aspects de l'histoire de France que de la Révolution de 1789-1799 (tels que la Révolution de 1848 et la modernisation agricole française au XXe siècle), j'ai tout de même apporté à cette bibliographie mon intérêt de longue date pour la Grande Révolution, intérêt que j'ai cultivé depuis mes études de doctorat en histoire à l'Université de Chicago dans les années cinquante. Dans les années soixante, j'ai eu l'occasion de faire paraître une collection sur "la Révolution Atlantique", chère à MM. et Palmer. Plus récemment, j'ai passé une année dans les Archives Départementales de la Haute-Garonne à comparer l'expérience révolutionnaire de plusieurs villages de ce département. Ces dernières recherches m'ont convaincu de l'utilité de rendre plus accessibles les monographies que le Bicentenaire a suscité. Cette idée est à l'origine de la bibliographie critique qui suit.… Cette bibliographie est fondée sur le recensement systématique de la Bibliographie annuelle de l'histoire de France [1980-1997] et la Bibliographie nationale française des mêmes années. J'y ai ajouté des monographies dont m'ont parlé des historiens locaux, ainsi que des responsables de sociétés historiques régionales. En me basant sur ces données, j'ai ainsi envoyé des centaines de lettres pour demander les livres, articles ou plaquettes qu’il m’était impossible de trouver dans les bibliothèques aux Etats-Unis. Je voudrais donc exprimer ma profonde reconnaissance à tous ceux, non seulement auteurs et éditeurs, mais aussi les responsables de municipalités, bibliothèques et sociétés savantes, qui ont bien voulu expédier, souvent gracieusement, une ou plusieurs monographies à un historien américain qui leur était inconnu. Sans leur aide généreuse, je n'aurais jamais réussi à commencer cette étude. Il est bien évident que la plupart de ces monographies ont été rédigés pour des lecteurs autres que des historiens professionnels. Dans ce sens là, je suis parfaitement conscient de violer une des règles fondamentales d'une critique équitable -- c'est à dire, de considérer le but explicite ou implicite de l'auteur, l'audience à laquelle l'ouvrage était destiné et la disponibilité toujours variable de documentation historique. La plupart de ces auteurs débutent par une passion pour l'expérience révolutionnaire de leur village ou de leur pays, tandis que la plupart des historiens professionnels commencent par un intérêt général pour la Révolution française, y compris ses manifestations locales diverses. En bref, historiens locaux et historiens professionnels ont des perspectives différentes, mais des perspectives qui peuvent parfois -- mais pas toujours -- se rencontrer.  Comme ce travail d’érudition se voulait à l’origine destiné aux historiens professionnels, j'ai cru bon de le faire figurer sur l'Internet, plutôt que de faire publier une édition universitaire normale, laquelle aurait rendu l'ouvrage trop onéreux pour les particuliers et n’aurait pas permis une édition bilingue. Bien gracieusement, la bibliothèque de l'Université du Michigan m'a offert de placer mon ouvrage sur son site Internet, ce qui vous permettra de télécharger ma bibliographie sans frais. Je vous invite à contribuer à cet effort bibliographique: si vous connaissez un ou plusieurs ouvrages qui se conforment aux normes ci-dessous résumées, veuillez bien me renseigner sur leurs données bibliographiques, et, si possible, sur leur disponibilité. D'autre part, pour les ouvrages que j'ai recensés, mais que je n'ai pu me procurer (donc les ouvrages dans cette bibliographie indiquant auteur(s), titres et données bibliographiques, mais sans notice critique), si vous savez comment et où en obtenir un exemplaire ou bien une photocopie, je vous serais reconnaissant de me l'indiquer. Mon adresse électronique est [email protected]; mon adresse postale est indiquée en bas de cette page. Merci d'avance de votre coopération, laquelle, en me permettant de continuer à mettre à point ce manuscrit, en augmentera l'utilité pour tous les usagers.

Critères D'inclusion Et D'exclusion Dans Le Cadre De Cette Bibliographie

Cette Bibliographie:

  1. Se borne aux études compréhensives sur la Révolution dans des communautés ou petites régions rurales (au maximum, un district révolutionnaire, parfois un ancien diocèse de petite taille), études qui ont paru dans la forme d'un livre, d’une plaquette, d’un pamphlet ou d’un article d'au moins 50 pages de texte, imprimées entre 1980 et 1995-97, environ. Quand je dis "compréhensif", je veux dire des études centrées sur plusieurs ou tous les aspects de la Révolution française dans une localité ou région donnée. J'ai ainsi inclus toutes les monographies sur des communes rurales qui se conforment aux normes ci-dessus, mais j'ai exclu les études historiques concernant les communes dont le bourg avait une population de plus de 5000 habitants au début de la Révolution. De même, j'ai exclu les cantons ou districts dont le chef-lieu franchissait ce même seuil. Je suis bien conscient qu'il est très difficile de cerner le "rural" par des règles catégoriques, qu'il y a en effet des agglomérations urbaines de moins de 5000 habitants et de gros villages de plus de 5000. Pour minimiser le risque d’erreur, j'ai inclus des communes étendues et peuplées de plus de 5000 personnes, si aucun de leurs bourgs ou villages n'excédait ce nombre et leur caractère rural était évident.
  2. Inclut à la fois des études historiques, des collections documentaires et des ouvrages mêlant les deux , ainsi que des rééditions d’ouvrages parus auparavant.
  3. Exclut les études réalisés dans le cadre d’établissements d’enseignement primaire. Dans le cas d'ouvrages élaborés par des collégiens, j'ai pris ma décision au cas par cas. Dans le cas d'études réalisées par des lycéens, elles on été inclues sans problème.
  4. Exclut tout mémoire ou thèse, à moins qu'ils n'aient été imprimés. Cette exclusion de l'inédit se justifie par des considérations pratiques. Non seulement se pose le problème de l’accès à ces travaux universitaires quasi innombrables et de permissions spéciales pour les faire copier, mais j'étais également convaincu qu’étant données mes modestes ressources et mon âge, je n'en viendrais jamais à bout…
  5. Exclut tous les catalogues célébrant les festivités du Bicentenaire dans telle ou telle commune ou canton.
  6. Exclut toute monographie locale ou régionale qui décrit une longue période, dont la Révolution française fait aussi partie. Ainsi les histoires "depuis 1789" ont été éliminées, mais les études sur l'Ancien Régime avec la Révolution comme "destination," pour ainsi dire, ont été inclues.
  7. Au cours de mes lectures, j'ai déposé tous les livres, articles, plaquettes et pamphlets de façon permanente à la Harlan Hatcher Graduate Library, la bibliothèque principale de l'Université du Michigan, à Ann Arbor, et je compte en faire autant pour les écrits que je n'ai pas encore obtenus. Tous ces ouvrages, qui feront de l'Université du Michigan le dépôt le plus important (sauf, bien sûr, la Bibliothèque Nationale de France à Paris), d'études historiques suscitées par le Bicentenaire, devraient donc devenir disponibles aux étudiants et chercheurs américains et canadiens par prêt entre bibliothèques.
Mon adresse postale:
Peter H. Amann
7224 M-52 Rd.
Manchester, MI 48158
USA

Mon adresse électronique: [email protected]